Vill(e)age : « le bonheur est dans le près »
Lors des 2 mois de confinement, chacun a (re)découvert sa relation individuelle et quotidienne à la nature : un véritable manque pour certains, une échappatoire indispensable pour d’autres.
L’écologie devient concrète, quotidienne. Loin des grands débats, c’est une écologie de proximité.
RECONQUÊTE URBAIN
- Un nouveau visage pour la ville : une seconde vie pour les zones périurbaines. Elles sont propices à l’autoproduction et pallient au développement des villes.
Dans le monde, les surfaces agricoles disponibles par habitant ont diminué de 56% (WWF – 2018.
On peut imaginer un retour de l’agriculture urbaine en périphérie des villes, comme il y a 200 ans. 800 millions de personnes pratiquent l’agriculture urbaine dans le monde en 2019 (rapport Agriculture 2019, FAO).
Mais elle ne couvrirait que 2 à 3% des besoins des urbains (CNRS, 2019.
Cette demande de reconnexion et de proximité ne cessera de s’amplifier avec l’accroissement des villes. Aujourd’hui 80% des Français vivent en ville.
Mais 60% des moins de 25 ans avouent avoir un fort attrait pour un mode de vie plus simple comme celui de la campagne (Ifop 2018). 20% des 25-34 ans pensent à
acheter une maison en zone rurale (Opinionway,2020).
Les néo-ruraux ou extras-urbains représentent un enjeu d’avenir pour les espaces ruraux qui, selon l’Insee, représentent plus des 3/4 du territoire national, regroupent seulement 22,5% de la population, mais pourraient connaitre pour certaines régions une croissance progressive d’ici 2025. Avec une population démographique concentrée dans les métropoles qui ne cesse d’augmenter, les périphéries des villes deviennent des espaces transitoires et de compromis d’une qualité́ de vie presque rurale.
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La Ferme du Rail
La Ferme du Rail est lauréate de l’Appel à Projets Urbains Innovants « Réinventer Paris », lancé en novembre 2014 par la Mairie de Paris, sur la parcelle située au 2 bis rue de l’Ourcq, dans le 19ème arrondissement.
Née du désir d’habitants et d’associations du quartier de voir grandir un lieu qui allie agriculture urbaine et solidarité, La Ferme du Rail vise l’insertion de personnes précarisées à qui elle fournit, sous l’impulsion de l’association Travail & Vie, une formation à des emplois adaptés, répondant aux besoins de la ville.
Nous proposons la construction d’un espace agri-urbain intégré, comprenant :
- des logements : un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale de 15 logements et une résidence sociale étudiants de 5 logements.
- une exploitation agricole : des ateliers et une serre de production, une champignonnière et des espaces extérieurs cultivés, en pomiculture, en aquaponie, en sac de culture et en agroforesterie.
- un restaurant : ouvert au quartier, une cuisine abordable qui s’exprime en quelques mots : « Bien manger, mieux vivre. De bons produits, des fournisseurs locaux et de l’amour ».
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Plein Air
Plein Air est la première ferme florale urbaine de Paris, située au pied du réservoir de Belleville, derrière le cime- tière de Belleville. Cette parcelle de 1200m2, mise à disposition en 2017 par la Mairie de Paris dans le cadre de l’appel à projets Parisculteurs 1, abrite aujourd’hui plus de 200 espèces de fleurs.
Démarche
Sans pesticide, sans insecticide, sans engrais chimique, la méthode de culture employée par Plein Air allie biodynamie et utilisation des micro-organismes efficaces, pour une floriculture pleinement respectueuse de l’environnement. Les micro-organismes efficaces sont des bactéries employées comme probiotiques pour le sol et pour les plantes, selon la méthode développée par le Dr Teruo Higa à Okinawa, au Japon.
À la ferme, les nombreuses variétés sont soigneusement choisies pour leur beauté́, leur parfum, leur durée de vie en vase et leur compatibilité́ avec le climat francilien, saison après saison. Cette sélection est d’une grande diversité́, avec des dizaines de fleurs et feuillages en simultané́. La récolte se fait dans le respect de la plante, pour encourager une floraison longue et abondante.
La mise en culture du terrain a débuté́ à l’automne 2017. La première saison a été consacrée au défrichage, à la préparation du sol, à l’installation des équipements agricoles, et bien sûr, à la mise en place de plusieurs milliers de plantes. Depuis, chaque saison, on évolue avec le champ, de plus en plus résilient et fertile.