L’intelligence artificielle au jardin, c’est pour demain !
Le jardinage est une activité traditionnelle, faite d’expérience, de patience, d’observation et de pragmatisme. Historiquement les plus « anciens » apprenaient l’art du jardinage à leurs descendants, mais le lien s’est rompu et les générations les plus jeunes n’ont plus reçu de leurs ainés les informations indispensables aux bonnes pratiques du potager et du jardin d’agrément. C’est demain l’Intelligence Artificielle (IA pour les initiés) qui comblera ces lacunes, en communiquant non seulement les bonnes techniques à mettre en œuvre, mais aussi les bonnes associations de plantes, et en proposant de nombreuses recettes de cuisine pour préparer au mieux les récoltes faites au potager. A l’exemple de ce qui existe déjà dans le domaine de la cuisine, avec par exemple l’application « Hello Egg » qui non seulement propose de très nombreuses recettes de cuisine, ce qui en soit n’est pas nouveau, mais qui avec l’intégration de l’IA permet aussi de surveiller les habitudes alimentaires de l’utilisateur. Ainsi au-delà de l’apprentissage de la cuisine, ou de la recherche du menu du soir, le consommateur pourra s’assurer qu’il suit bien les préconisations de son diététicien.
Autre évolution à venir, la possibilité pour un vendeur de suggérer à son client le produit parfaitement adapté à son besoin. Certaines enseignes ont déjà équipé leurs salariés présents en magasin de tablettes. Demain, à l’instar d’AMAZON avec « ETSY », le vendeur proposera le bon produit, correspondant au profil de son client, et pourra dans le même temps s’assurer de la disponibilité de l’article sur son entrepôt.
Au quotidien aussi, l’IA va apporter de grands bouleversements, ainsi le « Pay with your face », la reconnaissance faciale, permettra de régler un achat sans avoir besoin d’utiliser sa carte bancaire, de sortir son chéquier, voire pire encore son porte-monnaie. L’IA pourra supporter des millions de transactions quotidiennes.
Des institutions banquières imaginent même, dès à présent, de sécuriser certaines transactions financières grâce à l’analyse de la voix de l’utilisateur. Là aussi l’IA aura un rôle essentiel. Plus fort, encore, certains pensent (par exemple Nell WATSON de la Singularity University) que l’IA rendrait les salariés tellement autonomes en s’organisant parfaitement, que leurs propres managers, et autres patrons deviendraient beaucoup moins important voire plus du tout indispensables !
Enfin la voiture autonome, (déjà en test à PHOENIX en ARIZONA), permettra aux passagers mais aussi aux « conducteurs » (le terme est -il encore le bon ?), durant le trajet, de lire, de travailler, ou de mener toute autre activité. Grâce à l’IA les embouteillages ne seront plus vécus comme un moment désagréable ou une perte de temps, mais au contraire une période de travail, voire de repos. Le salarié, deviendra mobile et si du fait du confinement le télétravail a connu une forte évolution, celui-ci dans le futur ne travaillera plus uniquement dans un immeuble de bureaux, mais soit de chez lui, soit dans son véhicule.
Si tout cela vous semble très lointain, dites -vous que la plupart des chercheurs s’accordent sur le fait que l’IA aura dans moins de 10 ans ce rôle prépondérant dans notre vie quotidienne. Alors bien sûr, elle sera présente dans nos activités de commerce du jardin, et elle sera au minimum une aide indispensable aux vendeurs, (le bon produit, la façon de planter le végétal, son entretien, d’aménager son jardin, le stock disponible, les caractéristiques techniques du produit, …) mais aussi lors de l’encaissement avec le paiement avec reconnaissance faciale. Le paiement à l’aide de son téléphone qui est encore peu usité en France deviendra rapidement obsolète avec l’IA.
Notre métier du jardin devra s’adapter à ces nouveaux outils et ce très rapidement à la vue du développement fulgurant de l’IA.
Un point que l’on peut bien évidemment regretter, c’est que ces nouvelles techniques sont développées par les principaux GAFA (AMAZON, GOOGLE, UBER, etc..) et ne profiteront pas à l’économie Européenne, tout en nous rendant encore un peu plus dépendant de ces mastodontes de l’économie Mondiale !
Pierre HERVET