Dans l’import d’Amsterdam !

Au printemps 2019, il y a bien longtemps, le site Idealo, comparateur et distributeur online analysait les tendances et les évolutions du salon de jardin en France.

Si la poussée des luminaires de jardin était déjà forte, les abris arrivaient en seconde position. Ces résultats laissaient à penser que nos concitoyens avaient déjà une furieuse envie de vivre dehors. Avec le confinement, cette tendance a encore augmenté.
Qu’en est-il aujourd’hui ? C’est la question. Mais une autre question risque de nous brûler les lèvres en ce printemps 2021 : trouverons-nous encore des équipements de jardin en cours de saison ?



Dans ce passionnant sondage Idealo, on s’aperçoit que les chaises de jardin étaient encore premières dans les années précédentes avant de se faire griller par la lumière…
Pour les matières, le teck arrive à nouveau sur le devant de la scène au détriment des composés plastiques… Là aussi, ce n’est pas une surprise, le naturel revient au galop, et ça risque de continuer dans ce sens pendant bien des saisons.
Et puisque l’on parle des lampes de jardin, tout comme les LED et certains meubles de jardin, elles font partie des produits sensibles.
Pourquoi sensibles me direz-vous ? Tout simplement parce que ces deux familles au même titre que, en vrac, les simulateurs de vol ou les couvertures synthétiques, font partie des familles à risque ! Nous ne savons pas ou plus faire ce genre d’objet, nous sommes totalement dépendants de l’extérieur, et de la Chine en particulier.
On va se dire que ce n’est pas encore trop grave… Surtout pour les simulateurs de vol… Mais là ou ça se complique, c’est dans la gestion des conteneurs qui servent à faire venir toutes ces marchandises chez nous. On le sait, la grande majorité des meubles de jardin et des accessoires de terrasse viennent d’Asie.
Mais le confinement a bousculé la donne.



Le ralentissement de nos activités a entrainé un frein dans les importations. Puisque l’activité est au ralenti, autant désarmer les bateaux, et par la même, les conteneurs restent à quai et ne retournent pas à leur base. En résumé, cette perturbation sera longue à remettre en route. En attendant, nous allons en subir les conséquences. Et l’indisponibilité des conteneurs entraine inévitablement une flambée des prix sur le transport maritime. Si vous ajoutez à cela une reprise irrégulière en fonction des continents et une rupture constatée des matières premières, vous arriverez au printemps avec des pénuries, des ruptures et des prix fortement impactés.

En conclusion, dans les points de vente, il ne fera pas bon promettre une prochaine livraison aux clients… Au risque de décevoir les consommateurs. Si par chance ou par précaution, vous vous êtes engagés sur des quantité, peut-être aurez-vous une chance d’être livrés ! Et pour nos amis paysagistes, faut-il déjà anticiper en augmentant légèrement les devis à venir ? Pour trouver du bois ou des métaux en ce printemps, il faudra être patient… Et riche !

Bon printemps à tous ! Roland Motte.